Cette découverte a permis de montrer que l’usage de deux vaccins SDRP vivants dans un même élevage est une pratique, si elle existe, qui doit être proscrite. Dans un élevage français, notre équipe a mis en évidence en collaboration avec l’ANSES, un virus recombinant dérivé de deux souches vaccinales. En station expérimentale, la transmission de ce virus est plus rapide et l’infectiosité plus longue que les souches vaccinales.

Dans cette étude menée conjointement avec l’ANSES, il a été montré en station expérimentale que les anticorps neutralisant d’origine maternelle réduisent l’efficacité des vaccins contre le SDRP aussi bien chez les porcelets ayant été inoculés que chez les porcelets en contact. Un hypothèse est que la présence de ces anticorps maternels réduit la réplication de la souche vaccinale (vaccin vivant). Ces résultats ont motivé le montage du projet OPTIVAC pour comparer plusieurs protocoles de vaccination des porcelets (données non publiées à cette date).

La salive des porcelets collectée avec une corde à mâcher au sevrage est un prélèvement aussi efficace que le sérum pour le diagnostic du virus du SDRP par PCR. Cependant, cette technique ne permet pas de séquencer le virus détecté, ce qui pose un problème pour conclure quant à la circulation d’un virus vaccinal ou sauvage dans l’élevage.

Cette étude parue en 2017 détaille le protocole de stabilisation toujours proposé par notre équipe aujourd’hui et démontre son efficacité ou, le cas échéant, les raisons des échecs, à travers les résultats de 23 élevages français.

A l’issue de ce travail de recherche, un profil sérologique incluant plusieurs classes d’âge est recommandé pour le diagnostic sérologique de l’iléite, en complément des tests qPCR. Cette étude reste aujourd’hui une référence internationale pour le diagnostic sérologique de l’iléite à Lawsonia intracellularis.