Concevoir un bâtiment d’élevage, l’essentiel du projet
Livre blanc
Concevoir un bâtiment d’élevage porcin
N’oubliez pas l’essentiel du projet
INTRODUCTION
Lors de la rénovation et/ou de la conception d’un bâtiment, des critères essentiels sont à connaitre afin d’assurer un bon fonctionnement du bâtiment.
Les étapes de la conception passent par la prise en compte de la biosécurité interne, par la conception de la coque, puis par les équipements à installer. Les besoins du porc sont le fil directeur du projet. Les systèmes d’alimentation, de ventilation, de chauffage, et leur dimensionnement doivent faire l’objet de réflexions basées sur ces besoins.
Le bâtiment de demain est également économe en énergie et le moins polluant possible.
L’objectif de cet article est d’indiquer des éléments qui serviront à tous lors de la conception et de la rénovation de salles ou de bâtiments. Il n’est pas exhaustif mais s’attache à rappeler l’essentiel.
Le bâtiment de demain est synonyme de bien-être et de santé animale, de compétitivité des élevages et de respect de l’environnement. Il est donc un pilier de la réussite des éleveurs d’aujourd’hui et de demain. Réussir son projet, c’est écrire un cahier des charges : cibler ses attentes et écarter les techniques non voulues tout en considérant les opportunités et les contraintes liées aux marchés, à l’environnement et au voisinage.
Partie 1 : Conception du bâtiment
Anticiper le respect de la biosécurité interne.
La biosécurité interne a pour but de « limiter la diffusion ou l’expression clinique d’un agent pathogène déjà présent dans un élevage » (Mémento du porc, IFIP, 2013). Elle repose principalement sur la maîtrise des circuits des hommes et des animaux (la marche en avant), la sectorisation des stades physiologiques et le respect de la conduite en bande stricte.
La biosécurité est un facteur de rentabilité. L’étude de Corrégé et al., de 2012 portant sur 77 élevages, démontre que les élevages ayant un haut niveau de biosécurité interne affichent une marge standardisée par truie présente supérieure de 172 € par an par rapport aux autres élevages à faible niveau.
Des facteurs inhérents à la conception peuvent favoriser la circulation des germes au sein de l’élevage notamment :
- Le dimensionnement insuffisant de certaines salles empêchant la conduite en bande stricte,
- la chaine bâtiment non cohérente empêchant la marche en avant des animaux et des hommes,
- la proximité des entrées et des sorties d’air de stades physiologiques ou de bandes différentes,
- la proximité des entrées d’air avec des fosses à lisier,
- la configuration ou le choix de matériaux favorables aux nuisibles.
1) Les circuits des hommes et des animaux : Sectoriser pour mieux protéger.
La conception ou la rénovation doit faciliter l’application de la biosécurité interne. La chaîne bâtiment doit permettre une délimitation des secteurs claire et sans ambiguïté. Un code couleur pour chaque secteur et pour chaque tenue peut être adopté pour faciliter l’application des mesures de biosécurité au quotidien (figure 1).
Les différents secteurs sont :
- la quarantaine
- les verrats qui sont isolés pour la production de doses de semences à la ferme
- les reproducteurs
- les post –sevrages
- les engraissements
- le quai
- la zone d’équarrissage
Aussi, le changement de tenues entre les stades devrait être facilité en prévoyant des « mini-sas ». Idéalement, le mini-sas comprend un lave botte et un porte-manteau de part et d’autre de la délimitation au sol de chaque secteur, un lavabo. (figure 2).
Le passage des animaux et des hommes doit pouvoir se faire d’une façon logique comme indiqué dans la figure 1 sans croisement des circuits. Il est primordial de nettoyer et désinfecter les couloirs après chaque passage d’animaux. Le nettoyage-désinfection des couloirs peut être facilité par des aménagements tels que les postes fixes.
2) Le circuit de l’air.
Dans un premier temps, la consigne de température représente probablement l’aspect le mieux compris sur le boîtier de contrôle. Cette consigne à pour objectif d’obtenir une température ambiante désirée au niveau des animaux et de la maintenir. Il faut être prudent et considérer qu’il y a un léger écart de 1 à 2°F entre la température réelle et la température de consigne, car la température indique la mesure aux sondes lesquelles sont à environ 4 pieds au dessus des animaux
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